Hello tout le monde !
Après une longue blogo-absence, me voilà pour quelques temps à Paris.
Je pourrais vous raconter combien j'aime et déteste cette ville.
Combien de tentations bassement futiles viennent y éprouver ma raison.
Combien cette atmosphère est folle et l'été naissant déjà si pesant... et si excitant.
Combien tout y oscille dangereusement entre enthousiasme délirant et vaine nausée.
Mais allons-y doucement, vous saurez tout de mes pérégrinations parisiennes au fil de mes petites découvertes à venir ...
Et commençons par ce premier
coup de cœur de beautysta aux pays des merveilles :
les Parfums Penhaligon's
Rue Saint-Honoré, il y a une boutique tout droit sortie d'un roman de Conan Doyle.
Les chics parisien et londonien mêlés.
Nous sommes dans la première boutique française de la très vieille maison british
Penhaligon's.
Le nom seul évoque une odeur de mystère et d'époque... Et pour cause.
William Henry Penhaligon, barbier de son état, puis parfumeur à la cour de Queen Victoria créa la marque à Londres, en 1860.
Aujourd'hui les petites bouteilles de verre rétro ont traversé la Tamise et occupent joliment le tableau grandissant des
parfums de niche...
On trouve, dans ce décor élégamment suranné, des fragrances de toute sorte, pour messieurs et dames, aux titres tous plus poétiques les uns que les autres : ainsi "Sartorial" - pour dandy en costume trois-pièce fraîchement taillé, "Quercus" - la cologne pour homme et femme en balade, "Juniper Sling" inspiré du Dry Gin, and so on... On imagine bien Sherlock Holmes porter "Blenheim Bouquet".
Hormis quelques exceptions, chacun des parfums possède son gel douche, sa
lotion, ,sa
crème, ou même son talc. Penhaligon's parfume aussi la maison avec grosses
bougies au thé. On reste dans l'english spirit ; d'ailleurs celle qui s'approche le plus des vapeurs du five o'clock c'est la "Neroli Tea", je trouve.
Les
étiquettes et
packaging Penhaligon's font tout simplement rêver!
Vintage à souhait, délicats flacons de verre ornés d'un petit nœud et surmontés d'un joli bouchon rond , imagerie vieillotte entre souvenirs d'apothicaire, emblèmes de noblesse et illustrations de poèmes... tout y est!
Et moi qui cherche toujours, sans jamais le trouver, LE parfum indescriptible qui me paraîtra...évident. Tout au long de ma quête, j'en rencontre qui me parlent, et d'autres qui m'amusent. Mais je suis indécise. Et les parfums absorbent trop de souvenirs pour que j'y sois fidèle... Grave problème existentiel : non Madame, je ne sais pas si je suis "plutôt floral ou plutôt ambré"...
Jusqu'à "
Lavandula"...
Coup de foudre!
J'aime beaucoup la lavande, et j'en glisse souvent un brin dans mon sac. Mais je ne me serais jamais vue en porter. Une peau assaisonnée à la lavande, ça fait mamie, un peu...
Sauf que "Lavandula" ne sent pas le petit coussinet en soleiado qu'on glisse dans le linge. Il est
magique parce que c'est un mélange improbable de
frais et de
rond. Il a du
basilic, de la
cannelle et du
poivre noir en notes de tête, un coeur de
lavande, de
sauge et de
muguet, et enfin des notes de fond de fève
tonka, de
musque, de
vanille et
d'ambre. I-nou-ï! Ça sent à la fois le
propre et le
chaud. Le premier sillon libère une odeur un peu grossière de fleur provençale, et 5 minutes plus tard, elle se transforme en une lavande dépourvue de sa connotation médicamenteuse. Puis, doucement, elle colle à la peau... Adoptée.
Les parfums Penhaligon's ne sont pas donnés (90€ les 50 ml, pour l'eau de parfum la plus chère); mais le choix est varié et c'est le prix à payer pour un parfum
d'exception. Si l'on veut sentir la
lady ou le gentleman.
Note : il y a également un corner Penhaligon's au Printemps Havre-Caumartin, à côté de l'Artisan Parfumeur!