Jardin merveilleux au pays du Kougelhopf.

Cet été, pas de grand voyage.

Pas de vraies vacances non plus à vrai dire... (soupir)

Mais les petites échappées sont toujours permises. Et le dépaysement et l'émerveillement sont parfois plus près qu'on ne le croit. 

Petit détour par un village alsacien, où se cache un des plus beaux jardins privés qu'il m'ait été donné de voir...

... au cœur d'une ancienne ferme à colombages rénovée.

A première vue, on aperçoit un vieux lit en fer forgé en guise de jardinière, un sabot à côté des pots de fleur, un miroir, un chérubin, et autres éléments d'un décor désuet et merveilleux, dessiné avec l'esprit chineur, la main verte et la créativité sans borne des heureux propriétaires.

Camélias roses, roses trémières, lierre fougueux, glycines pleureuses : on découvre d'abord une cour intérieure typique du Bas Rhin transformée en un courtil romantique digne des plus belles illustrations de contes et légendes.   

Mais le vrai jardin se cache derrière un grand porche en bois orné de couronnes de feuilles et de dessins bucoliques.

Là. 

A l’abri des regards, on trouve alors une suite luxuriante de plantes et d'arbres de mille et une sortes : cerisiers, amandiers, pruniers, quetchiers, pommiers, vignes en pergola, orangers, etc.

Ici, la nature est reine et flirte, sans la dévorer, avec les murs de la maison.

Dans ce dédale de verts, chaque recoin réserve une surprise ou un nouvel angle de vue.

Des belles de nuit et un oiseau en fer rouillé qu'on imagine bien s'animer avec ses voisines parme.

Des angelots sous les citronniers, et des boutons de rose contre les fenêtres.

Tout se mêle dans un savant mélange à l'anglaise.

Et soudain, au coin d'un buisson mordant, derrière le bassin aux nénuphars, un bouchon de verre surmontée d'une tête en porcelaine point hors des feuillages.

Surréalistes et oniriques.
De quoi réveiller l'imagination et l'inspiration! 

Enfin, comme pour prolonger le jardin jusque dans la maison, une véranda aux accents gustaviens se dresse fièrement dans les rosiers.

Ambiance "shabby chic" (style "chic désuet"), couleurs passées et lignes surannées, barbotines et fleurs séchées ...

         

... trésors de brocantes, vaisselle rétro, motifs floraux et romantiques, cernés par la végétation. 

Le bouquet final de la visite ressemble à une serre aménagée, comme gracieusement cédée par le jardin aux habitants de la maison.

Aahhh (re-soupir)... un bow-window où, après cette longue promenade, on se verrait bien prendre breakfast et five o' clock, à l'heure du "kouglof" et des "bredele"! 

N'est-il pas?

Découvrez la playlist tiptoe through the tulips avec Nick Lucas